Algérie-Oman : une coopération énergétique

Le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a reçu, hier à Alger, une délégation de haut niveau de la société omanaise Abraj Energy Services, conduite par son PDG, Saïf Al Hamhami, en visite de travail en Algérie pour examiner les modalités de mise en œuvre du protocole d'entente conclu entre les deux sociétés.

La rencontre, qui s'est déroulée au siège de la Direction générale du groupe, en présence de cadres dirigeants des deux sociétés, "s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue la délégation omanaise en Algérie pour examiner les modalités de mise en œuvre du protocole d'entente conclu entre les deux sociétés le 24 avril 2024 au Sultanat d'Oman", indique un communiqué du groupe Sonatrach. A cet effet, "une commission mixte a été constituée entre les deux parties pour assurer le suivi de la mise en œuvre de ce protocole.  Cette dernière se réunira pour examiner plusieurs axes, dont les opérations techniques (services aux puits et forage), les possibilités de coopération et la formation spécialisée", précise la même source. Le rapprochement entre les deux compagnies traduit la volonté de part et d'autre de renforcer la coopération bilatérale, et derrière la visite, l’énergie est vraisemblablement l’une des principales motivations. Cette visite confirme aussi la démarche de la Sonatrach qui oriente une part importante de sa politique vers le partenariat et pas seulement à la sécurisation des sources et l’approvisionnement en énergies fossiles. A la faveur de sa formidable croissance économique, l'Algérie a connu une très forte augmentation de ses exportations d’énergie, ces dernières années. Cette période d'embellie énergétique est loin d’être terminée, puisque la Sonatrach devrait connaître une croissance robuste de ses investissements dans le secteur de l'énergie. Une situation qui accroît considérablement les intérêts stratégiques de la compagnie aux plans régional et international. Dans cette optique, la commission mixte se rendra dans les installations de production relevant de l'activité exploration-production de la direction régionale de Hassi Messaoud, ainsi que dans les filiales du groupe dans cette région spécialisées dans les activités de services pétroliers, à l'instar de l'Entreprise nationale de services aux puits (ENSP), l'Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP), l'Entreprise nationale de forage (ENAFOR), l'Entreprise nationale de géophysique (ENAGEO) et la société Drilling fluids services aux puits (DFSP), ajoute le communiqué. S'agissant de la formation spécialisée, la commission se rendra à l'Institut algérien du pétrole (IAP) et au Département laboratoires relevant de l'activité exploration-production sis tous deux à Boumerdès, ainsi qu'à la Sonatrach management Academy (SMA) à Oran. Au terme de cette visite de travail (7-12 juillet), les membres de la commission se réuniront en atelier pour échanger les vues et discuter de la feuille de route pour la mise en œuvre des axes du protocole d'entente et de coopération convenus entre les deux parties. Au plan régional et international, la Sonatrach est devenu un acteur incontournable. Elle représente un intérêt certain pour les autres compagnies. Cette réputation de leader constitue un atout hautement stratégique pour le pays sur le plan énergétique. Il est tout à fait clair que la Sonatrach possède des intérêts mutuels croissants avec les autres sociétés pétrolières, d'où cette convergence d’intérêts et d'échanges de plus en plus importants. On a vu par exemple comment la Sonatrach, a pris des mesures sur le continent africain, non seulement pour promouvoir les investissements dans le pétrole et le gaz, mais aussi pour développer son propre portefeuille d’actifs. Elle entend tirer parti de sa position d’acteur majeur du secteur pétrolier et gazier arabe et africain. Elle est depuis longtemps considérée comme l’une des premières compagnies pétrolières et gazières d’Afrique et du monde arabe, et s’est vu décerner le titre de “Major africain”. La Sonatrach a également pour mission d’attirer les investissements sur le marché algérien et, à ce titre, travaille en étroite collaboration avec un certain nombre d’acteurs algériens et étrangers afin de libérer tout le potentiel du marché énergétique nord-africain. Les ambitions de développement de Sonatrach dépassent les frontières du pays, cherchant à accroître ses investissements sur les marchés matures et émergents d’Afrique et en tant qu’acteur de l’exploration et de la production (E & P), Sonatrach représente déjà un partenaire de choix pour les pays arabes et africains riches en ressources.